Blessure

Written by yesben. Posted in MOT A MAUX

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La blessure ? Un mot tabou pour tout sportif accompli. Celui que l’on n’ose prononcer. Le truc cauchemardesque qui peut nous mettre K.O. et dans un état de décomposition incompréhensible pour nos proches…

> QUAND LE CORPS LÂCHE

… Ça fait quoi ? L’impression que tout s’écroule en un instant. Et ma moitié qui me balance avec un sourire : « T’es ridicule de te mettre dans un état pareil, ce n’est QUE du sport ». Ce truc qui ne sert à rien et qui faire dire à bien des incrédules manifestement peu amateurs des gouttes de sueur : « Ça sert à quoi de se fatiguer pour rien ? »

Quel joli soutien alors que je suis au fond du trou. Pas simple de se faire comprendre dès qu’on évoque ce geste simple du bipède pressé. Trois jours, une semaine, un mois sans pouvoir suer ni sécréter quelques tonnes d’endorphines… Plus j’essaie de lui expliquer, plus elle trouve ridicule cette frustration qui me plonge dans un désarroi certes passager, mais profond. Pire, elle me contemple d’un air interloqué qui semble vouloir dire : « J’ai beau t’avoir épousé, t’es vraiment toc-toc, toi ! »

Puni. Privé de dessert. Voilà ce que je ressens. C’est encore plus épouvantable quand je prends conscience que ma fréquence cardiaque va remonter. Des méga-grammes qui vont s’accumuler sur la balance. Et de cet état de nervosité (ah, ah, le fameux état de manque) qui va aller crescendo les jours passant.

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> EFFETS SECONDAIRES

Oui, je redoute cette désagréable sensation de ne plus avoir de souffle après quelques jours. Des nuits agitées à venir qui vont faire dire à ma compagne 48 heures plus tard : « Vivement que tu te remettes au sport ! » J’voudrais bien, mais j’peux point.

C’est que nous, coureurs, n’aimons pas nous faire chatouiller là où ça fait mal. Surtout après des semaines d’entraînement, lorsque la sensation de voler au ras du sol devient jubilatoire. Mon ancien coach me répétait souvent : « Attention, quand t’es affûté, tu deviens tellement fragile que t’es même capable de choper des microbes qui n’existent pas ! »

Tant de passion et d’efforts réduits à néant, pfff… A moins d’être passé par là, impossible d’avoir idée de la détresse qui nous envahit. Hélas, sportifs réguliers que nous sommes, quel que soit notre niveau, avons tous connu ce couperet fatidique au moins une fois dans notre vie. Clac, un bon tacle glissé derrière le genou, sans coup férir. Même à mon meilleur ennemi, je ne souhaite pas de vivre cet instant où le corps s’écroule. Je pèse mes maux !

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> STUPID BOY

Un brin moins terrible, il y la blessure en phase de reprise. Lesté par l’inactivité et un léger embonpoint (enfin, tout est relatif, on parle de plusieurs centaines de grammes tout au plus, voire 2-3 kilos après une longue période d’inactivité), l’organisme est encore plus fragile. Alors que la tête, elle, ne demande qu’à s’évader et monter en température.

La meilleure, pour la fin : la blessure “à la con”. Celle complètement stupide, rageante, que l’on aurait pu et surtout dû éviter. Celle qui me fait écrire rageusement ce soir derrière mon clavier. En sautant quatre à quatre les marches dans l’escalier il y a quelques heures, lors d’un stupide “run” avec mon chat (oui, oui, vous avez bien lu), une violente pointe dans le bas du mollet m’a électro-choqué les poils du nez en me réceptionnant à l’arrivée.

« Bah, c’est rien… », ai-je tenté de me rassurer tout en m’habillant pour aller courir. Trois minutes plus tard, j’étais rentré au bercail, dépité, le muscle tout tendu. « Pfff… T’es vraiment abruti quand tu t’y mets… » Plus dur sera le repos du guerrier. En attendant, je vais me venger sur la plaquette de chocolat.

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