La quête du petit poi(d)s, c’est terminé !

Written by yesben. Posted in MOT A MAUX

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A force d’entendre dire que l’obésité sera le pire fléau du XXIe siècle, même les coureurs à pied épais comme des cotons tiges finissent par se trouver gros. Et puis mince alors, pourquoi faudrait-il céder au diktat de la minceur ?

> J’ENFLE DOUCEMENT ET J’M’EN BALANCE

J’ai connu différentes périodes avec la balance : celle où, durant la vingtaine ardente, je grimpais dessus plusieurs fois par semaine pour m’assurer que je ne descendais pas trop bas. J’avais beau ingurgiter tout ce qui me tombait sous la main, pas fichu de prendre un gramme à force de courir ! Et puis, à l’approche de la quarantaine, patatras. Depuis quelques mois, je remonte régulièrement dessus pour m’assurer que je n’enfle point trop.

Bizarrerie de la nature aussi ingrate qu’inattendue, j’ai pigé un truc en même temps que les cheveux blancs commençaient à pulluler sur mon crane : les quelques kilos repris lors de diverses périodes d’inactivité sportive (travaux maison, blessures, flemme…) se sont solidement installés, sans demander permission. J’ai eu beau leur intimer férocement de déguerpir, ils n’en avaient que faire. Plus tenaces que leur hôte, j’ai fini par rendre les armes.

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Alors je fais quoi, docteur ? Je recommence mon cirque datant de l’époque où, militaire du rang caserné au Fort de Vincennes, je chassais l’ennui en allant courir tous les soirs sans rien ingurgiter ou presque au souper ? L’allumette fluette que j’étais devenue (8,5 kg rabotés en un an et demi) faisait peur à voir. « Remboursez moi ce gringalet, c’est pas l’homme que j’ai rencontré », protestait alors ma compagne, devenue malgré tout épouse.

> J’ME PÈSE POUR NE PAS VIRER OBÈSE

La vérité, c’est que j’ai désormais d’autant moins envie de me battre contre les quelques kilos superflus qu’il me faudrait mener de front un autre combat, impensable pour le gourmand de mon espèce : résister aux délicieux petits plats préparés avec amour par ma chère et tendre. Renoncer aux chocolats aussi savoureux que caloriques, aux TUC®, cahuètes et ouzo grec ? Plutôt arrêter de gambader et m’enterrer que me priver, chose que je n’ai jamais su ni voulu faire de ma vie !

Forcément, quand l’appétit reste vivace, que le bonhomme galope moins et que les années passent… Il faut savoir être beau joueur et accepter l’arrivée en force d’un nouveau compagnon de route inconnu : le « remplumage durable ». C’est quoi cette bestiole-là ? Un truc qui, à mon grand étonnement, ne me veut pas forcément du mal.

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Après tout, 66 ou 67 kg contre 63 dans mes meilleures années, ça change quoi fondamentalement ? Tant que ma carcasse continue à se sentir à l’aise dans les jeans taille 38 – ce serait couillon de devoir mettre toute la garde-robe au rebut –, et que les bourrelets restent à l’extérieur de la maison – avec ceux-là, c’est non négociable –, l’honneur est sauf.

> J’ME SENS BIEN DANS MES KILOS EN TROP

En fait, je dois bien l’avouer : à la longue, ça me gonfle de devoir me sentir obligé d’être enflé comme une couille. Ça fera doucement rire les sportifs du week-end et les non-compétiteurs dans l’âme, mais quand on a le chrono dans le sang, la chasse aux grammes est une nécessité. « Un kilo de trop, c’est plusieurs minutes de perdues sur un marathon », disent souvent les spécialistes. Testé et approuvé sur le terrain !

Pendant de nombreuses années, j’en ai fait une priorité. Mais comme la compétition, je commence à m’en battre doucement les cojones – 17 ans à bloc, ça commence à bien faire –, préférant désormais de loin les longues escapades en montagne sans l’œil rivé sur le chrono, ce ne sont pas quelques kilogrammes en rab qui bouleverseront mon existence. Et en plus, c’est madame qui est terriblement ravie !

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Allez, voilà de quoi vous rassurer si vous êtes dans la même situation mais n’arrivez pas à déculpabiliser de cette irréversible prise de poids : une vaste étude américaine lancée en 1991 et toujours en cours auprès de 120 000 coureurs, a déjà livré quelques enseignements précieux. Comme le fait que les coureurs à pied prennent en moyenne 1,5 kg tous les 10 ans.

La faute à la malbouffe ? Même pas ! Il semblerait que ce soit avant tout physiologique. C’est moins que la moyenne de la population, mais cela représente tout de même +5 kg entre 20 et 50 ans. Donc les performances qui baissent en prenant de l’âge, c’est doublement normal ! Alors, soulagé(e) ?

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