A la recherche de la motivation perdue

Written by yesben. Posted in MOT A MAUX

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Depuis ma grosse blessure à quelques jours du marathon de Lyon à l’automne 2015, je ne suis plus que l’ombre du compétiteur enragé que j’ai si longtemps été. Où a bien pu passer cette satanée motivation qui me fuit ?

> LE CORPS ET LA TÊTE EN GREVE

Déjà 11 mois que je n’ai plus disputé de course à la “loyale”, et plus de quatre que je n’ai plus « commis » un billet sur mon site. A la simple idée d’épingler un dossard, depuis tout ce temps, je me traîne comme un escargot CGTiste. En grève générale, le bonhomme de plomb. 17 années de compétition non-stop auraient-elles eu raison de ma motivation ?  Si les symptômes ne disent rien qui vaille, je reste serein, car je ne suis pas vraiment resté inactif durant tous ces mois.

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Entre le “footing de reprise” SaintéLyon (72 km) début décembre pour accompagner un super copain gardois sur cette belle nocturne, un 10 km caritatif à Paris au printemps sous les couleurs d’un client, et le Lyon Urban Trail en mode reporter-photographe en avril au milieu du peloton, je continue de flirter avec demoiselle Compétition, mais pour une fois au rythme où je l’entends.

Début 2016, j’avais annoncé que j’attaquais une année “off” pour recharger les batteries et me consacrer à mes nombreuses activités (papa “coach”, compétition jeune dans mon club de tennis, jardinage, élargissement de mes activités professionnelles…). « Fais gaffe, à vouloir tout faire, tu va finir par t’éparpiller. Il faudra que tu admettes un jour que n’es pas un surhomme », me répète régulièrement ma chérie. Elle a tout juste.

> ÉPICURIEN EFFRÉNÉ

Mon rythme de vie trépidant nuit à mon efficacité, je ne le sais que trop bien. Je me sens juste incapable de faire autrement. Me faire à l’idée qu’aller au dodo chaque soir, c’est bon pour la santé et tout sauf une perte de temps, je commence tout juste à en prendre conscience. Boulimique de la vie je suis né et resterai : pourquoi chercher à lutter contre ses gènes ?

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En attendant, c’est madame qui est contente. Avec 1 350 km courus depuis le 1er janvier (tout de même 26 000 mètres D+) et à peine plus à bicyclette (pour 28 000 D+) – soit 40 km hebdos dans chaque discipline et pas un pet de fractionné –, Monsieur s’est légèrement remplumé et ressemble moins à un coton-tige que par le passé.

Truc de dingue, la crevette sèche nourrit même des envies de prendre de la fibre sur le haut du corps, afin de corriger le disgracieux déséquilibre musculaire qui l’habite depuis une quinzaine d’années. Entre mon hémisphère nord et sud, c’est comme si l’on prenait la moitié basse d’un américain (genre pas trop mal sportif quand même), sur lequel on aurait greffé le tronc et la tête d’un éthiopien pas vraiment malnutri. Malgré cela, madame continue de m’aimer après 15 ans de mariage. J’en ai de la chance.

> ENVIES DE… MOUILLER LE MAILLOT

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Mais qu’elle ne s’emballe pas trop. Le sifflement du boomerang, elle pourrait bien l’entendre rapidement. Ce dernier week-end d’août, j’ai été frappé d’une nouvelle et violente crise d’UTMBITE, doublée cette année d’une GRPite et d’une EchappéeBelleite aiguës. Le volcan qui sommeillait en moi s’est subitement embrasé. Et me voilà aussitôt réinscrit pour quelques courses automnales que je compte préparer avec sérieux (enfin… sans abandonner les apéros et bon repas, suis pas zinzin non plus). J’ai même refait appel à mon vieux coach, c’est dire !

Le bon côté de cette parenthèse inattendue, c’est qu’elle m’a donné le temps de réfléchir à ma pratique sportive et mes aspirations. Une chose est sûre : des défis “off” en tous genres (genre faire un Lyon-Gap à vélo de plus de 230 km à vélo pour me rendre sur notre lieu de vacances comme cet été), j’en crève d’envie. Côté dossards, je reste toujours incapable de choisir entre le bitume et le caillouteux escarpé.

D’un côté je reste obsédé par l’idée de descendre sous la barre des 2h38 au marathon pour me réconcilier avec la distance (Berlin 2017 en ligne de mire ?). De l’autre, le format des 100 miles ultra-trail me laisse complètement rêveur. UTMB, Grand Raid des Pyrénées, Diagonale des fous à la Réunion… Je ne crois pas que je résisterai longtemps. Pour avoir envie de m’envoyer une nuit blanche à la lueur de la frontale au moment où j’écris, je crois bien que l’heure du « Revival » a sonné. Sorry, my chérie !

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