Ils en ont de la chance de s’être si bien trouvés, Yannis et Olga. Les deux tourterelles grecques n’ont rien trouvé de mieux que de célébrer leur union en short et en baskets sur l’Olympus Marathon, tout là-haut, sur le toit des dieux…

La blessure ? Un mot tabou pour tout sportif accompli. Celui que l’on n’ose prononcer. Le truc cauchemardesque qui peut nous mettre K.O. et dans un état de décomposition incompréhensible pour nos proches…

Un mois s’est déjà écoulé depuis mon envolée alpine. Happé par le boulot, et à vrai dire pas mécontent de breaker, l’atterrissage s’est curieusement fait tout en douceur. Avec enfin un bout de réponse à cette question que se posent nombre d’ultra-runners et leurs proches inquiets : est-ce que courir toujours plus loin, plus longtemps, est un engrenage irréversible ?

Kilian Jornet, François d’Haene, Xavier Thévenard… peuvent aller se rhabiller. Tous grillés au sprint cet été par le Britannique John Heptonstall, devenu célèbre sur YouTube grâce à un pari improbable : faire jeu égal avec le métro londonien… à la seule force de ses jambes.

On les surnomme ainsi, les fameux sans-grades du peloton. Les oubliés du classement dont on ne parle jamais dans les journaux. Ceux qui en bavent encore sur les chemins, tandis que les vainqueurs se trémoussent sur les podiums à peine courbaturés, quand ils ne sont pas déjà rentrés à la maison. Après mon expérience inédite du week-end dernier, j’avais à cœur de leur rendre hommage.